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Entreprenariat féminin : Le Burkina désormais dans le chapitre AWEP

jeudi 16 juillet 2015

« Accroissement des échanges à travers les entreprises des femmes et accès au marché américain à travers AGOA ». C’est le thème qui réunit, les 14 et 15 juillet à Ouagadougou, le réseau des femmes entrepreneurs de l’espace CEDEAO. La cérémonie d’ouverture, intervenue dans la matinée de ce mardi 14 juillet au pavillon de la créativité du SIAO a connu la présence de l’ambassadeur des USA et du ministre de la promotion de la femme et du genre.

L’AWEPAfrican Women’s Entrepreneurship Program) est un programme du gouvernement des Etats-Unis visant à éliminer les obstacles rencontrés par les femmes africaines dans le développement d’opportunités d’affaires. Il a pour objectif final de les aider à participer à l’essor de l’économie en les galvanisant à tisser un réseau dynamique de femmes entrepreneurs.
Selon l’ambassadeur des USA au Burkina, Tulinabo Mushingi, le programme s’incarne par des actions d’éducation et de sensibilisation des femmes entrepreneurs pour qu’elles puissent trouver un moyen de promouvoir leurs entreprises, innover et créer des emplois aussi pour les jeunes.
Scrutant la situation, le diplomate américain a relevé que les femmes qui représentent 50% de la population mondiale et 40% de la main-d’œuvre mondiale, ne possèdent que 4% de la richesse mondiale. D’où la quintessence d’une telle initiative pour réduire les obstacles et permettre aux femmes d’occuper pleinement leur place clé dans le processus de croissance économique pour un épanouissement du monde des affaires en Afrique.

Selon le diplomate, l’AWEP (en français, programme d’entreprenariat des femmes africaines) comprend plus de 1 600 entreprises et 22 chapitres dans toute l’Afrique subsaharienne.
Cette rencontre de Ouagadougou a consacré, par la voix de Tulinabo Mushingi, ‘’l’admission’’ du Burkina dans les chapitres AWEP. Le pays rejoint ainsi la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Liberia, la Mauritanie, le Niger et le Nigeria, ses devanciers dans les chapitres AWEP.
Le chapitre Burkina du Programme AWEP a désormais pour mission principale de travailler à autonomiser les femmes entrepreneurs burkinabè en servant de plateforme pour partager les meilleures pratiques.
Selon la ministre de la promotion de la femme et du genre, madame Bibiane Ouédraogo/Boni, représentant le Premier ministre, ce programme « encourageant et louable » est un apport important aux efforts du gouvernement sur le volet de l’entreprenariat féminin. « Nous avons mis en place également la stratégie pour la promotion de l’entreprenariat féminin qui est un cadre d’orientation et de mobilisation des ressources pour pouvoir accompagner les femmes. Cela entre en droite ligne

avec ce que nous sommes en train de faire… », a-t-elle indiqué. A en croire le ministre, au Burkina, comme dans les autres pays de la CEDEAO, la contribution des femmes à l’économie nationale est fort appréciable et reconnue à tous les niveaux ; les femmes jouent un rôle majeur dans la formation du PIB (produit intérieur brut). Malgré leur contribution à l’essor économique, déplore-t-elle, les femmes sont confrontées à d’énormes difficultés sur le plan économique et social. C’est conscient de cela que le réseau AWEP multiplie les efforts pour éradiquer les entraves.
Cette rencontre permettra aux participantes de voir quelles sont les opportunités qui s’offrent à elles, au niveau du Burkina et de la sous-région, et de comprendre qu’ensemble, elles peuvent dépasser le marché local pour conquérir le marché américain.
Ce rendez-vous se tient également à dix jours de la rencontre qui aura lieu entre le Président américain, Barack Obama et plus de 1000 entrepreneurs venant de partout dans le monde. Ce sommet mondial annuel de l’entreprenariat qui se tient pour la première fois en Afrique sub-saharienne à Nairobi au Kenya, verra, grâce à l’Ambassade des USA, la participation de quatre entrepreneurs burkinabè dont deux femmes.

Les 48 heures de réflexion sont marquées par des panels et une exposition des produits d’entreprises de femmes.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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