Accueil > Actualités > Sœur Pauline Sawadogo, supérieure des SICO : « J'ai une multitude (...)

Sœur Pauline Sawadogo, supérieure des SICO : « J’ai une multitude d’enfants dont je prends soin par la prière, la proximité, les conseils »

jeudi 13 avril 2023

La Sœur Pauline Sawadogo est l’actuelle supérieure générale des Sœurs de l’immaculée conception de Ouagadougou (SICO), qui vont célébrer le centenaire de leur congrégation en 2024. Elle a été élue pour diriger la congrégation en 2019. Âgée de 52 ans, la religieuse consacre sa vie à Dieu pour son service et celui de ses frères et sœurs dans le monde.

Durant toute son enfance, elle a baigné dans un univers religieux. Née d’un père catéchiste, Pauline Sawadogo entre en 1985 à l’Aspirat Sainte Maria Goretti de Tampouy pour un formation humaine et chrétienne et pour les études post-primaires. Elle avait alors quatorze ans. La supérieure générale confie qu’elle obtient le Brevet d’études du premier cycle (BEPC) en 1989. Et le 25 septembre de la même année, elle entre au postulat des Sœurs de l’immaculée conception de Ouagadougou à Pabré, où elle bénéficie de deux ans de formation à la vie religieuse.

Deux ans plus tard, en octobre 1991, elle intègre le Noviciat toujours à Pabré, confie-t-elle. La native de Kaya, région du Centre-nord précise qu’après deux années de formation, elle a été admise pour un stage. Elle fait donc son expérience de vie communautaire et apostolique à Lotogou, dans le diocèse de Dapaong, au Togo, de novembre 1993 à avril 1994.

C’est en juillet 1994, qu’elle prononce ses premiers vœux à la paroisse Saint Joseph de Pabré. Après sa profession temporaire, la jeune sœur est affectée à la paroisse Sainte Thérèse de l’enfant Jésus de Zabré, dans la communauté Notre dame de l’annonciation où elle séjourne de 1994 à 1997. « J’y ai été affectée en tant qu’économe de la communauté et aussi responsable du centre ménager. Je m’occupais aussi de la catéchèse au collège de Zabré, de la chorale francophone de la paroisse, des jeunes en état de vocation au post-primaire. J’étais aussi sœur conseillère de la Jeunesse étudiante catholique », dit-elle.

En septembre 1997, elle quitte Zabré pour l’Aspirat de Tampouy où elle est affectée au collège Notre dame de Kologh-Naaba. Dans cet Aspirat, elle s’occupe de la liturgie et de l’apprentissage de chants aux aspirantes. Son parcours au collège Notre dame de Kologh-Naaba débouche sur l’obtention du baccalauréat série A4 en 2000. Le précieux diplôme en poche, elle est affectée au noviciat de Pabré pour seconder la maîtresse des postulantes dans la formation des jeunes de 2000 à 2001. Le 16 juillet 2001, elle fait sa profession perpétuelle, explique-t-elle.

De 2001 à 2003 elle séjourne à Rome au Claretianum, un institut d’enseignement de l’Église catholique romaine spécialisé dans la théologie de la vie consacrée. Ce séjour est couronné par un master en théologie de la vie consacrée. Puis le 1er octobre 2003, elle s’envole pour le Canada. A Montréal, c’est avec assiduité qu’elle suit une formation à l’Institut de formation humaine intégrale (IFHIM) où elle obtient trois diplômes suivant les objectifs des trois années de formation. En 2006 elle reçoit un Certificat d’intervenante en formation humaine intégrale.

Pendant douze ans, de 2006 à 2018, elle officie au noviciat de Pabré. Dans cette maison de formation elle enchaîne les responsabilités. D’abord maîtresse des postulantes de 2006 à 2007, puis supérieure de communauté et sous-maîtresse des novices (2007 à 2009) et enfin maîtresse des novices, de 2009 à 2018. « Ces responsabilités m’ont formée à un leadership renouvelé dans la gestion des personnes. J’ai pu mettre mes compétences au service de ma communauté des jeunes et de plusieurs instituts à travers des formations données à Mater Christi (Mère du Christ) à Bobo Dioulasso au profit des maîtres et maîtresses de noviciat et des sessions de formation aux étudiants de l’Institut privé de philosophie de la maison Lavigerie des missionnaires d’Afrique à Ouagadougou », fait savoir Sœur Sawadogo. Elle a donné aussi des formations aux responsables de la pastorale vocationnelle des différents instituts à Ouagadougou.

Créativité, improvisation…

« J’ai accompagné plusieurs personnes dans mon parcours dont des jeunes, des religieuses, des religieux, des prêtres et des couples. A travers toutes ces expériences, je vis une fécondité et une maternité spirituelles. Je peux affirmer que j’ai une multitude d’enfants dont je prends soin par la prière, la proximité, les conseils et l’accompagnement », indique la mère supérieure.

En 2018, elle est affectée à l’orphelinat les Saints innocents de Guiloungou comme supérieure de communauté et directrice du Centre d’accueil des enfants en détresse, les Saints innocents (CAED/LSI). « Après une année de service dans ce centre, j’ai été élue supérieure générale des Sœurs de l’Immaculée conception de Ouagadougou en août 2019. Je suis la responsable de la vie des sœurs et des œuvres de la congrégation », explique-t-elle.

« La Mère Pauline est une personne bien enracinée dans sa foi et elle entretient bien sa vie spirituelle », témoigne sœur Joséphine Gouba, de l’Immaculée conception. Elle décrit la mère comme une personne joviale, très dynamique, attentive et attentionnée.

« Elle a de la créativité et n’hésite pas à improviser s’il y a besoin ce qui fait d’elle une personne toujours prête. Son cœur de mère fait d’elle une personne compatissante avec un sens pointu de l’écoute. Son intuition est également de haute taille. Elle est fraternelle, toujours relaxe et prête à donner des conseils. Pour nous qui l’avons eu comme maîtresse au Noviciat, elle est une personne qui ne juge pas mais prête à accompagner », laisse entendre sœur Gouba.

Rama Diallo
Lefaso.net

  • Poster un message :
  • modération a priori

    Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

    Qui êtes-vous ?
    Votre message

    Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Vidėo de la semaine

Portrait

Entrepreneuriat féminin : Sandrine Ouoba, la reine des purées pour bébés

Titulaire d’un master en économie, Sandrine Ouoba/Ouédraogo est à la tête de « Doux Goûts », une unité dédiée à la transformation des fruits et (...)
FOCUS


LeFaso.net © 2003-2014 Yenenga ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés