Accueil > Trucs et astuces > La pratique du tatouage à Ouaga : Un phénomène social à gros risques sanitaires

La pratique du tatouage à Ouaga : Un phénomène social à gros risques sanitaires

vendredi 10 octobre 2014

Le tatouage est un dessin à l’encre ou quelque pigment décoratif ou symbolique indélébile sur la peau. A Ouagadougou, la pratique du tatouage est devenue un phénomène culturel et social. Ancrée dans les modes de vie de certains Ouagalais, elle tend en effet à devenir une habitude.

Depuis quelques années, le tatouage est peu à peu sorti de l’ombre et est devenu progressivement un phénomène de société à part entière. C’est une pratique très ancienne correspondant à une modification corporelle, à un dessin décoratif ou symbolique obtenu par l’introduction de certaines particules dans le derme. En effet il peut être définitif (des pigments déposés dans le derme profond) ou temporaire (des pigments déposés sur l’épiderme). Cette modification corporelle est une transformation artistique de soi, une sorte de mise en scène de son apparence, une manière de décorer son corps, de lui ajouter plus de beauté. Les tatoueurs utilisent un récipient de sachet plastique. Cette pratique est répandue au sein des populations depuis la préhistoire, et ce quelle que soit leur origine.Retour ligne automatique
En Afrique en général et au Burkina Faso en particulier, le phénomène du tatouage a pris des allures de mode, surtout auprès des jeunes (filles et garçons), et les femmes. Les adeptes du tatouage sont majoritairement les jeunes de toutes professions. Chez eux la pratique tend à devenir une habitude.

Les motivations des pratiquants

Les gens s’adonnent au tatouage pour plusieurs motifs. Le premier motif du recours au tatouage est d’ordre esthétique. En effet, c’est pour la recherche de l’esthétique que la plupart des gens pratiquent le tatouage. Pour certains pratiquants, le tatouage est un moyen de se distinguer des autres. D’autres clients, moins nombreux que les premiers le font pour le maquillage de leurs sourcils. Par ailleurs, il se pratique à l’occasion de certaines cérémonies telles que les mariages, les fêtes religieuses, les réjouissances familiales. Cela se manifeste plus particulièrement chez les musulmans.

Les motivations s’inscrivent aussi dans une logique de mimétisme. Nous vivons dans une société où les stars de la télévision sont admirées par des milliers de jeunes qui veulent leur ressembler. De nos jours, la femme aime être belle à chaque instant de la journée et l’engouement des ‘’femmes ouagalaises’’ pour le tatouage temporaire pourrait s’expliquer par les avantages liés à la facilité de sa pratique, au gain du temps économisé sur le maquillage quotidien et aussi au coût relativement accessible. Ainsi, les parties du corps concernées sont le visage, la poitrine, l’abdomen, les sourcils, les mains, les pieds, le cou, la taille et les gencives.

De nombreux risques

Nombreuses sont les personnes qui désapprouvent le tatouage car il comporte de gros risques. Le tatouage reste associé à des comportements marginaux. « Se tatouer revient à s’exhiber », a confié Aicha Ouédraogo, coiffeuse à zabredaga, dans la capitale burkinabè. Plus grave, le tatouage peut compromettre des relations sentimentales. Et certains pratiquants en viennent à regretter leurs actes. Pire, le tatouage peut conduire à des ennuis sanitaires. « Le phénomène du tatouage n’est pas à saluer. Cette pratique a d’énormes conséquences. Les tatoués peuvent contracter des infections, des allergies, des séquelles cicatricielles, des sarcoïdes, des cas d’eczéma pouvant à entraîner des réactions violentes, nécessitant parfois une intervention médicale urgente », a souligné le Professeur Niamba, Dermatologue à l’hôpital Yalgado.

Pour toutes ces raisons, les autorités sont particulièrement interpellées sur cette pratique du tatouage qui est, si ce n’est déjà le cas, d’être pratiqué dans par plusieurs personnes.

Aïda Zida (Stagiaire)
Lefaso.net

  • Poster un message :
  • modération a priori

    Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

    Qui êtes-vous ?
    Votre message

    Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Vidėo de la semaine

Portrait

Entrepreneuriat féminin : Sandrine Ouoba, la reine des purées pour bébés

Titulaire d’un master en économie, Sandrine Ouoba/Ouédraogo est à la tête de « Doux Goûts », une unité dédiée à la transformation des fruits et (...)
FOCUS


LeFaso.net © 2003-2014 Yenenga ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés