vendredi 13 mai 2016
Toute personne qui se marie a des caractéristiques communes avec la personne qu’elle épouse, mais elle possède également plusieurs caractéristiques différentes. La beauté du mariage se vit plus par les différences que par par les similitudes.
L’ajustement conjugal n’est autre que ces différentes manières de percevoir, de penser, de réfléchir, de ressentir et de se conduire. Le droit à la différence est important car il offre la possibilité d’un épanouissement pour chacun. Il est important de se rappeler que l’une des motivations essentielles du mariage pour un individu est le besoin de se sentir compléter par l’autre conjoint. Consciemment ou inconsciemment, les gens choisissent d’autres personnes pouvant les aider à se compléter. Un homme d’un certain âge me disait qu’il a choisi d’avoir une femme de grande taille pour compenser sa courte taille à lui. Ceci est sur le plan physique, mais il est aussi vrai sur bien d’autres plans : le teint, la capacité de s’exprimer, l’habileté dans l’exécution de certaines tâches, la tenue, etc.
En revanche la différenciation naturelle est souvent source de blessures et même de rupture, et pourquoi ?
La réponse est simple : nous nous sentons menacés par la différence de notre conjoint. Nous sommes effrayés de devoir ajuster notre manière de réfléchir ou d’agir. Aussi, nous nous empressons de croire que « si c’est différent, c’est mauvais ». Retenons que bon nombre de problèmes surgissent dans la relation conjugale à cause d’un manque de tolérance vis-à-vis des différences d’opinions ou d’attitudes. Les candidats au mariage doivent savoir qu’ils seront confusément conscients des différences quand ils se marieront.
Au début du mariage, vous ne direz certainement pas tout de suite que votre partenaire est différent, mais plutôt unique. Mais après un certain temps, vous direz : différent. D’abord vous allez essayer de vous accommoder. Vous tolérerez, passez par-dessus ou refuserez, d’admettre les différences pour éviter le conflit. Puis, vous essayerez d’éliminer les différences en exigeant, en faisant pression ou en manipulant votre époux (se).
Mais en fin, vous apprendrez à apprécier les différences par ce que vous découvrirez qu’elles sont nécessaires et indispensables. Vous y prendrez grand plaisir. Vous les accueillerez. Vous encouragerez leur développement. Alors que vous entrez dans ce processus vous découvrirez que vous n’avez pas épousé la mauvaise personne.
Considérez à présent ces pensées :
« Au milieu des problèmes conjugaux, le rêve de la lune de miel s’évanouit, et la relation est remise en question : le premier amour fait place au désespoir. Soudain chaque conjoint détourne son attention de son partenaire pour une introspection et se demande : « qu’ai-je fait à mon compagnon ? Quel est mon problème ? A quel niveau se situe mon incompréhension ? Que dois-je faire pour sauver ce mariage ? »
Si vraiment ces questions sont sincères, les réponses ne se trouvent pas loin.
« J’ai réellement épousé l’autres pour sa différence. Mon rôle ne consiste pas à vaincre cette différence, mais plutôt à la découvrir et à l’estimer. Mais avant de pouvoir le faire je dois accepter ma différence. J’ai vraiment besoin de mon époux (se) pour m’aider à découvrir mon individualité. Ma tâche ne consiste pas à le (la) façonner en un vase magnifique, mais plutôt à découvrir ensemble ce beau vase autant en lui (elle) qu’en moi-même.
Combien il est arrogant de ma part de penser que je pourrais créer un autre être humain ! Mais combien cela me rend humble de réaliser que j’ai besoin de me soumettre à l’autre et ainsi d’être changé ! Notre relation nous transformera tous les deux et d’une manière plus admirable que nous ne pourrions imaginer. »
Quelle maladresse commettons-nous, en voulant changer les gens pour qu’ils deviennent conformes à ce que nous voudrions qu’ils soient ! Retenons que notre manière de concevoir les agissements de l’autre peut produire une amélioration ou un emprisonnement. Nous libérons peut-être cette personne d’un comportement gênant, mais d’un autre côté, nous l’enchainons purement et simplement à un autre esclavage.
En réalité nous épousons la bonne personne et bien plus que nous pouvons le croire. D’une façon mystérieuse, intuitive, peut-être instinctive, nous sommes attirés à la fois par nos ressemblances et par nos différences, par nos besoins et par nos appréhensions, par nos rêves et nos criantes de choisir notre complément, notre image dans l’autre.
Enfin, il faut savoir que nous nous marions toujours avec la bonne personne, et la découverte de ce bon choix nous amène dans le troisième mariage à l’intérieur du mariage. Nous commençons enfin à apprécier ce que nous avons cherché à éliminer.
Les personnes qui se marient se complètent l’une l’autre de façon mystérieuse et pourtant marquée. Le manque est pallié, le déséquilibre est ramené à l’équilibre, ce qui sommeille est enrichi par ce qui est dormant dans l’autre. Découvrir qui est réellement votre partenaire, voilà l’aventure du mariage.
Rock Audacien D.DAMIBA
Conseiller conjugal
Email : damibashalom@yahoo.fr
Extriat de : Avant de dire « OUI »
H.Norman Wright- Wes Roberts