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Burkina/plante traditionnelle : Nutrigreen organise un Living lab sur le baobab, l’hibiscus et le moringa

mardi 19 décembre 2023

Le projet Nutrigreen, cordonné par le professeur Konstantinos Karantininis, SLU, a organisé, du 15 novembre au 7 décembre 2023, une activité dénommée « Living lab ». Cette activité a réuni un ensemble d’acteurs des filières moringa, baobab et hibiscus, pour discuter des problèmes rencontrés au niveau de chaque maillon de la chaîne de valeur de ces filières. La cérémonie de clôture a eu lieu ce jeudi 7 décembre 2023 à Ziniaré, dans la région du Plateau central.

Pendant trois semaines, producteurs, transporteurs, transformateurs, distributeurs et consommateurs ont identifié les défis auxquels ils sont confrontés et ont travaillé ensemble pour trouver des solutions et des stratégies pour appliquer les solutions trouvées.

Ainsi, au cours des discussions, les producteurs, acteurs essentiellement visés par le projet, ont mis en avant trois problèmes majeurs, à savoir le déficit en eau, l’absence de clôture appropriée pour les champs et le manque d’acheteurs.
Face aux problèmes d’eau, des solutions comme la construction de bassins de collecte d’eau, la réalisation de forages et de puits et biens d’autres ont été proposées. Aussi, la réalisation des haies vives, la participation et l’organisation des foires et des journées promotionnelles ont entre autres été proposées, respectivement pour faire face aux problèmes liés à la clôture et au manque d’acheteurs.

Cette activité s’est voulue innovante en ce sens qu’elle ne s’est pas limitée aux solutions proposées. Concrètement, le « Living lab » a d’abord transmis aux producteurs le bien-fondée de s’organiser et de fonctionner comme une seule coopérative afin de pouvoir appliquer les solutions proposées. Ensuite, l’activité a servi de cadre de réseautage pour les producteurs et les acheteurs, et elle a enfin permis des échanges fructueux entre les producteurs et les microfinances qui ont détaillé comment les producteurs pourraient obtenir des financements pour résoudre les problèmes d’eau et de clôture auxquels ils sont confrontés.
Une productrice a souligné que cette plateforme d’échanges a été bénéfique, car elle lui a permis d’acquérir de nouvelles connaissances pour développer son activité et élargir son réseau professionnel.

« Comme solutions, ils nous ont montré comment recueillir nos eaux en un endroit pour ensuite la réutiliser. Ils nous ont également expliqué que nous pouvons prendre un prêt pour mettre en place un forage. Pour protéger nos cultures contre les animaux, vu qu’il n’y a pas de grillage, ils nous ont donné comme solution de planter des arbres épineux tout autour pour empêcher les animaux de pénétrer dans nos champs », a déclaré Aminata Sawadogo, productrice depuis trois ans d’hibiscus, de baobab et de moringa.

Un des organisateurs s’est prononcé sur le choix du moringa, de l’hibiscus et du baobab au Burkina Faso. « En plus d’être riches en vitamines et aussi en fer, ces plantes sont aussi résistantes à la sécheresse. Nous nous sommes donc intéressés à ces chaînes de valeur pour voir dans quelle mesure les développer afin de les introduire dans l’alimentation quotidienne des populations et générer plus de revenus pour les exploitants », a confié Magloire Thiombiano, membre de l’organisation du Living lab.

A entendre la coordinatrice du Living lab, cet atelier était essentiel, compte tenu des retombées significatives des divers échanges qui ont eu lieu. « C’était un plaisir de faire ce Living lab car les discussions ont été vives et les participants ont vraiment fait des progrès. Pour ce qui est de l’hibiscus par exemple, les transformateurs ne savaient pas qu’il y avait des producteurs à seulement 35km de Ouaga, au point où certains transformateurs voyageaient même hors du pays pour s’en procurer », a expliqué la coordonnatrice du Living lab, Eva Traoré Dahlberg.

Pour mémoire, le projet Nutrigreen est né du constat du changement climatique qui est venu exacerber les problèmes liés à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et à la pauvreté de nos populations. Lancé en 2021, il est conduit par les universités de quatre pays que sont l’Allemagne, la Suède, le Burkina Faso et le Sénégal.

Hanifa Koussoubé
Lefaso.net

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