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Burkina/ Femme et association : Laïla Ouattara, avec son association ALGF, s’engage pour le leadership féminin burkinabè

vendredi 8 mars 2024

Elles sont toutes jeunes (étudiantes ou jeunes diplômées), mais elles sont déjà engagées pour la cause de la femme. Elles créent et innovent dans beaucoup de domaines, notamment dans le monde associatif pour répondre aux besoins des femmes. Ne-dit-on pas qu’il faut des femmes pour connaître les problèmes des femmes. Dans ce lot d’entretiens réalisés par Lefaso.net, nous vous proposons, une panoplie de jeunes dames, issues de différents profils qui ont créé leurs associations ou sont à la tête du projet « femme » de leurs boites. Nous allons à la rencontre de Laïla Ouattara et son association ALGF (association pour le leadership de la gente féminine).

Lefaso.net : Présentez-vous à nos lecteurs…

Laïla Ouattara : Je suis Laïla Ouattara. Je suis étudiante en fin de cycle de licence de sociologie, avec la double casquette d’entrepreneure dans la production de savon liquide et dans la coiffure. Je suis aussi la présidente de l’Association pour le leadership de la gent féminine, en abrégé « ALGF ».

Comme vous le disiez, vous êtes une femme à plusieurs casquettes. Parlez-nous à présent de votre dernière casquette, l’association. Qu’est-ce que vous a poussé dans le monde associatif ?

J’ai constaté que dans nos sociétés, la femme est la plus vulnérable et mise à l’écart sur beaucoup de plans. C’est celle dont la voix ne porte pas et à qui on n’accorde pas trop d’importance à ses dires, soit parce qu’elle ne sait pas se valoriser, ou parce qu’elle n’a pas les compétences requises. C’est également elle qui subit d’énormes violences. Et en tant que femme, je ne pouvais pas rester sans rien faire, surtout pour celles qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, d’où la création de l’ALGF.

Revenons à présent à ALGF. A quoi est-elle dédiée ?

Comme son nom l’indique, l’ALGF est un regroupement de jeunes étudiants et travailleurs engagés pour la bonne cause de la femme. Elle a pour objectif de créer des cadres de formation professionnelle au profit des femmes et développer un suivi de leurs différentes activités. En plus de ces aspects, l’association est également engagée dans la lutte contre les diverses formes de marginalisation faites à l’égard de la gente féminine, mais aussi nous travaillions à développer des initiatives pour faciliter leur épanouissement, notamment leur insertion sociale et professionnelle.

Depuis quand l’association a été créée et combien de membres compte-t-elle ?

L’ALGF a été créée en septembre 2022 et elle compte 57 membres issus de différents domaines d’activités. C’est une association ouverte à toutes et qui s’adresse à toutes les femmes et jeunes filles et plus précisément celles démunies.

C’est une nouvelle association, qu’avez-vous déjà fait sur le terrain et quels sont les défis auxquels vous êtes confrontés ?

Nous avons mené une activité de don et formation en saponification suivi d’un repas communautaire sur le site des déplacées internes à Panzani à l’égard des femmes le 4 décembre 2022. On a pu également financer 20 femmes pour débuter leurs activités en saponification. Nous faisons des sensibilisations, des formations en saponification, coiffure, production de gâteaux salés et sucrés et dans l’estime de soi, l’autonomie financière et autres.

Votre mot de fin ?

Je dirai qu’une femme épanouie, c’est toute une nation épanouie, donc investissons plus sur elles si nous le pouvons, et aidons-les à s’accomplir. Et si chacun s’engage dans cette cause, on aura des femmes épanouies dans notre société. Ce qui sera pour le bien de la société.

Interview réalisée par Yvette Zongo
Lefaso.net

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