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Autonomisation de la femme : « Mousso Fii » promeut l’entrepreneuriat à travers des formations en activités génératrices de revenus

vendredi 8 mars 2024

L’association Mousso Fii se dresse comme un pilier de solidarité féminine. En effet, elle offre un appui significatif aux femmes désireuses de s’émanciper dans une société parfois marquée par des défis économiques et sociaux. Fondée en novembre 2022, l’association tire son nom de la fusion de deux mots que sont « Mousso » signifiant femme en dioula, et « Fii » qui veut dire « lève-toi » en gulmacéma. Elle a pour objectif principal de soutenir les femmes vulnérables dans leur quête d’autonomie sociale et économique.

L’Association Mousso Fii s’inscrit comme un regroupement de femmes unies dans l’objectif de soutenir leurs consœurs vulnérables, en promouvant l’autonomisation de la femme à travers l’entrepreneuriat. Selon la directrice exécutive de l’association, Fatimata Lankoandé/Ouédraogo, les activités de l’association se déroulent pour le moment dans la région du Centre, par faute de moyens pour intervenir dans les régions de l’Est et du Nord, comme initialement prévu. Cependant, dans la région de l’Est, précisément dans la province de la Gnagna, le groupe de femmes de l’association essaie de mener des activités d’autonomisation économique.

L’association Mousso Fii déploie ses actions principalement dans le domaine de l’entrepreneuriat féminin, avec un accent particulier sur les activités génératrices de revenus. L’association propose des formations dans la production de soumbala, la fabrication de savon, la production de farine de maïs et la confection de pagnes traditionnels. L’association a également accompagné individuellement quelques femmes à se lancer dans la vente de produits agro-alimentaires et divers.

Depuis sa création, l’association a formé plus d’une centaine de femmes

Depuis sa création, Mousso Fii a formé plus d’une centaine de femmes dans divers domaines tels que l’élevage, la production de savon, le tissage, la production de soumbala et de farine. Ces formations, adaptées au type d’activité, varient en durée, allant de quelques jours à plusieurs mois. L’association ne se contente pas seulement de fournir des compétences, mais elle assure également un suivi attentif pour évaluer les résultats.

« Il y a un suivi de ces femmes après formation, parce que l’objectif de l’association étant l’autonomisation sociale et économique des femmes, il faudra voir les résultats obtenus par les femmes après la formation. Pour celles qui sont en groupe, un cahier de gestion a été mis en place. Ce cahier permet aux femmes d’épargner chaque trois mois et aussi de noter combien elles ont pu produire, écoulé, ainsi que le bénéfice qu’elles ont eu, afin de pouvoir s’améliorer. Au niveau des formations individuelles également, l’association a une chargée de programme qui va suivre les femmes pour voir est-ce que l’appui qui a été apporté par l’association porte des fruits », a expliqué Fatimata Lankoandé/Ouédraogo.

« Chaque femme doit faire de son possible pour avoir une activité génératrice de revenu afin d’avoir de quoi prendre soin de ses enfants », directrice exécutive de l’Association Mousso Fii, Fatimata Lankoandé/Ouédraogo

Du côté, la satisfaction est au rendez-vous. Grâce à la formation en activités génératrices de revenus, Suzanne Nana produit du soumbala. Avec ce travail, elle arrive à subvenir à ses besoins et également à ceux de sa famille. Florence Tiendrébéogo/Zongo, tisseuse, souligne aussi l’autonomie qu’elle a acquise grâce à la formation reçue. Rasmata Bélem/Ouattara, qui œuvrait jadis dans le ramassage de sable, a abandonné cette activité pour se consacrer à la production de savon. Selon elle, la femme ne doit pas toujours tout attendre de son mari. Elle doit apprendre à être autonome pour aussi aider l’époux.

L’association Mousso Fii a choisi de concentrer ses efforts dans l’entrepreneuriat féminin pour répondre aux défis spécifiques auxquels font face les femmes burkinabè, en mettant l’accent sur l’autonomisation sociale et économique. L’association s’efforce de doter les femmes d’outils pour subvenir à leurs besoins et contribuer à la stabilité de leurs familles, particulièrement dans le contexte actuel marqué par des déplacements internes et des défis humanitaires.

L’Association forme dans plusieurs domaines tels que le tissage, la fabrication de savons et de soumbala

« Pour le moment, les formations au sein de l’association concernent les femmes membres et aussi des bénéficiaires. Les bénéficiaires sont des femmes vulnérables que l’association accompagne ; et parmi elles, nombreuses sont les déplacées internes. Compte tenu de la situation sécuritaire du pays et du problème humanitaire que cela a engendré, nous ne pouvons pas rester indifférentes. Nous sommes obligées de faire quelque chose selon nos moyens, et c’est dans ce sens que l’association accompagne ces femmes vulnérables à travers les formations pour leur permettre de mener quelques activités génératrices de revenus afin d’avoir de quoi prendre en charge leurs besoins et de ne pas dépendre seulement de l’aide humanitaire », a précisé la directrice exécutive.

Partager la vision et les objectifs est le premier pas pour rejoindre l’association. Les frais d’adhésion annuels de 5 000 F CFA sont également requis, ainsi qu’une participation active aux activités de l’association.

Fatimata Lankoandé/Ouédraogo n’a pas manqué d’attirer l’attention des femmes à avoir une activité génératrice de revenus. À l’entendre, la femme doit faire de son possible pour avoir une activité génératrice de revenus, afin d’avoir de quoi prendre soin d’elle-même, de ses enfants et de sa famille.

Hanifa Koussoubé
Lefaso.bet

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