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Entrepreneuriat : Dovi Rouamba, étudiante en droit au Canada, se lance dans la vente du « babenda »

jeudi 2 mai 2024

Partie au Canada pour poursuivre sa maîtrise en droit des affaires à l’université de Montréal, Wend-Benedo Armande Dovi Rouamba a décidé de mener en parallèle une activité génératrice de revenus. C’est dans cette optique qu’elle a lancé son entreprise de vente de plats traditionnels burkinabè, notamment le babenda.

Arrivée au Canada en 2022, Dovi Rouamba a rapidement réalisé qu’elle devait trouver une source de revenus alternative à sa marque de vêtements By_Dovi, qu’elle avait lancé à Ouagadougou, car ayant du mal à gérer son entreprise à distance. Elle a donc décidé d’explorer d’autres options. Et c’est ainsi que lui est venue l’idée de vendre du babenda, un plat traditionnel burkinabè.

« Mon choix de me lancer dans la vente de babenda n’est pas lié à la cherté de la vie d’ici. L’idée m’est venue lorsque j’ai eu envie d’en manger et que je n’en ai pas trouvé. C’est là que je me suis demandé pourquoi ne pas en faire pour commercialiser vu qu’il y a une demande ? C’est à partir de cet instant que j’ai commencé et au regard de la demande que j’ai, cela m’a convaincu de persévérer », a-t-elle confié.

Déterminée à offrir aux Burkinabè de Montréal un goût de chez eux, Dovi a commencé à cuisiner et à commercialiser le babenda. Elle a rapidement constaté une demande croissante pour ce plat, non seulement parmi la communauté burkinabè, mais aussi parmi d’autres nationalités curieuses de découvrir de nouvelles saveurs.
« Je suis contente des retours. Mes plats sont bien appréciés auprès de mes clients car selon eux, ils retrouvent le même goût malgré la distance et souvent le manque de certaines matières premières », déclare-t-elle.

Focus sur ses études, la juriste ne propose ses plats que les week-ends.
« Il faut dire que les études, c’est ma priorité. Je suis venue pour les études donc je suis focus sur mes études. L’entrepreneuriat, c’est vraiment à temps partiel, c’est à dire juste les week-ends et sur commande. Pour être sûr de se faire livrer le week-end, le client doit me faire signe via mon compte Snapchat « @thisisdovi » ou mon numéro qui est le 5144732014 et lancer sa commande. La commande se fait au moins deux jours à l’avance », a-t-elle expliqué.

A entendre la jeune entrepreneuse, la vente du « babenda » engendre des bénéfices. « La vente de ce mets traditionnel ici à Montréal engendre des bénéfices. Il m’arrive de vendre en moyenne une quinzaine de plats chaque week-end. Et grâce à cela, j’arrive à récupérer ce que j’ai investi et j’ai encore un surplus ce qui me permet de payer quelques factures donc c’est une bonne affaire », se réjouie-t-elle.
Cependant, Dovi rencontre des défis logistiques, notamment en ce qui concerne la livraison. Étant donné qu’elle n’a pas de voiture, elle doit compter sur des services de livraison comme Uber, ce qui peut parfois décourager les clients en raison des frais élevés.

« Je n’ai pas de voiture, donc c’est un peu compliqué pour moi d’assurer la livraison. Il faut trouver quelqu’un de disponible pour m’aider. Quand c’est un Uber, certains ne sont pas prêts à payer 20 dollars le plat et 15 dollars pour la livraison. Ils préfèrent annuler la commande. Et aussi, il y a des jours où je dois faire le tour des marchés afin de réunir tous les ingrédients, ce qui n’est pas toujours facile », déplore-t-elle.
Mais malgré ces défis, Dovi reste optimiste quant à l’expansion de son entreprise. Elle envisage ajouter d’autres plats burkinabè à son menu, tels que le haricot et le souman, afin de satisfaire une clientèle toujours plus nombreuse.

Hanifa Koussoubé
Lefaso.net

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